|
|
|
 |
ENCADREMENT DES ENFANTS ORPHELINS VULNERABLES, ET SOLDATS |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
 |
La FONDATION LALI & FRERES, en sigle FLF, est une organisation non gouvernementale (O.N.G) qui est EN Œuvre depuis 2000. le FLF a pour siège social à Luvungi, village situé dans la Plaine de la Ruzizi, 65 km de Bukavu, capitale provinciale et à autant d’Uvira, ville frontalière à Bujumbura.
Il exerce ses activités à travers la Plaine de la Ruzizi sur une superficie d’environ 2500 km2.
Il travaille essentiellement dans le cadre de la promotion agro-pastorale en s’investissant surtout dans la stratégie de sécurité alimentaire.
Pour y arriver, FLF encadre et soutien les paysans sur les aspects de l’animation, de la production des cultures vivrières ( surtout le paddy, les arachides, le manioc ainsi que la culture maraîchère), de l’élevage, ainsi que de la transformation et de la vente des produits agricoles.
www.fondationlalifreres.fr.gd
E-mail: amantolivier@yahoo.fr, flfreres@yahoo.fr
La FLF assure l’intégration des enfants ex-soldats dans la vie socio-économique, par leur propre prise en charge professionnelle.
|
|
 |
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Nul n’ignore qu’avant 1996, le tissu économique de notre pays était déjà en dégradation et cela ne pouvait surprendre personne et beaucoup de discours fallacieux de la part des politiciens de l’époque de Monsieur MOBUTU faisaient croire à l’opinion nationale que la crise était mondiale, alors qu’il n’en était pas question.
Comme si cela ne suffisait pas, les guerres de 1996 et de 1998 sont venues créer davantage un clivage entre la pauvreté et le seuil d’une vie décente, tout en perturbant les activités socio-économiques des populations de la République Démocratique du Congo, surtout celles de l’Est, en particulier celles de la Plaine de la Ruzizi, porte d’entrée de toutes les guerres connues jusque là.
Les conséquences engendrées par ces événements furent nombreuses et néfastes pour les populations de la Plaine de la Ruzizi en l’occurrence, les déplacements massifs, la perte de bien de première nécessité, l’abandon des champs, de bétail (gros et petit), destruction des maisons, des matériels végétatifs (semences et plants des cultures vivrières), des outils aratoires ; ce qui a conduit à la baisse de la production agricole, de revenu familial, rendant l’accès aux soins de santé primaire, à la scolarisation, à l’alimentation équilibrée ainsi qu’à d’autres secteurs de la vie socio-économique difficiles.
Les infrastructures d’irrigation furent abandonnées à leur propre sort, au point qu’aujourd’hui, elles deviennent un casse-tête pour la population qui pratique la culture irriguée, car considérée par cette dernière, comme la clé de l’agriculture irriguée dans la Plaine de la Ruzizi surtout pour la culture du Riz et d’Arachide qui sont prises pour « cultures de rente » leur procurant un revenu qui leur permet d’équilibrer les conditions de leur vie socio-économique.
Au moment où nous élaborons ce projet, la population de la plaine de la Ruzizi et plus particulièrement celle de LUVUNGI passait des moment très particulier de leur vie en raison des productions agricoles en baise et elle veut revoir un jour l’eau d’irrigation disponible dans leur infrastructure hydro-agricole, les champs mis en valeur et augmenter ainsi la production agricole.
Pour y arriver, elle a adressé une demande à la FONDATION LALI & FRERES une organisation d’appui intervenant dans le secteur agricole de la Plaine où il apporte son appui dans les unités hydro-agricole en ce qui concerne leur maintenance et la formation des responsables de gestion des infrastructures.
Certes, aujourd’hui, la population de la Plaine de la Ruzizi vit dans une situation qui ne reflète plus son respect et sa dignité « celle d’être dans l’attente d’une assistance humanitaire, chose qui ne pouvait se faire dans les temps passés ».
Le FLF asbl. ayant une longue expérience dans l’accompagnement des paysans dans leurs activités de développement, voudra en connivence avec la population bénéficiaire de ses actions, procéder à la mise en valeur intensive des infrastructures hydro-agricole à vocation vivrière et des champs, comme une des solutions les plus possibles pour réduire la pauvreté des paysans.
PRESENTATION DE L’ORGANISATION REQUERENTE.
La FONDATION LALI & FRERES est une Organisation non gouvernementale de développement qui en est l’initiateur depuis les années 2001.
La FLF a comme siège social, le Groupement d’Itara-Luvungi, localité située dans la Plaine de la Ruzizi à ±65 km d’Uvira, Territoire frontalier avec le Burundi.
Il intervient sur toute la Plaine de la Ruzizi sur ±2.500 km² où il encadre plus de 12.000 ménages agricoles répartis sur 9 périmètres irrigués à savoir : les périmètres de KAKAMBA (1.055 ha), de NYAKAGOBE (357 ha), de KIRINGYE (451 ha), de LUBARIKA (631 ha), de LUVUNGI (535 ha), de SANGE (806 ha), de RUNINGU (577 ha), de KILIBA (732), et de KAGANDO (420 ha).
La FLF travaille essentiellement dans le cadre de la promotion agro-pastorale en s’investissant surtout sur les aspects de la sécurité alimentaire.
Pour y arriver, la FLF encadre la population en utilisant les approches de l’animation, de la production des cultures vivrières (Riz, Arachides, Maïs et le manioc.
PRESENTATION DE LA PROBLEMATIQUE DE L’INFRASTRUCTURE D’IRRIGATION DE LUVUNGI.
LUVUNGI est le village se trouvant dans la Plaine de la Ruzizi sur l’axe routier reliant BUKAVU et UVIRA.
LUVUNGI est aussi le village qui abrite le siège administratif du Groupement d’Itara-Luvungi Il est situé à ±65 km d’Uvira, Chef-lieu du Territoire Rural d’Uvira.
La population y est hétérogène dont le nombre s’élève à plus de 10.500 âmes constituée de Barundi 15%, Bafuliru 75%, Banyindu 2%, Bashi 5% et de Batwa 3%.
Le secteur primaire ; l’agriculture et l’élevage est pratiquée par la quasi-totalité de la population (90%). C’est dans ce cadre que, LUVUNGI a bénéficié de beaucoup d’interventions depuis l’époque coloniale à nos jours.
En ce qui les concerne ; chacun de tous ces intervenants avait focalisé son action de développement sur les activités agro-pastorales portées essentiellement sur l’infrastructures hydro-agricole, Barrage, Canaux d’irrigation, vannes de distribution, dipping-tank, la protection et la santé animale, la vulagrisation agricole, l’élevage de petit et gros bétail et la maintenance des infrastructures hydro-agricoles. Les actions de tous ces intervenants avaient eu des retombées on ne peut plus discutables sur la vie socio-économique de la population entière de la Plaine de la Ruzizi en général, bien sûr en particulier sur celle de LUVUNGI.
Après l’arrêt du projet agro-pastoral et gouvernemental de LUVUNGI en 1979, l’infrastructure de LUVUNGI connut timidement des problèmes qui occasionnèrent l’écroulement de sa digne de rétention érigée par le projet sicro-congolais ; situation qui occasionna de facto le retour de la Rivière LUVUNGI dans son lit normal. Depuis lors, l’infrastructure de LUVUNGI connut un arsenal des problèmes du reste aggravés avec la mauvaise gouvernance du régime de Monsieur MOBUTU suivi de 9 ans de guerres successives depuis 1996 à nos jours.
Notons également que l’infrastructure de LUVUNGI irrigue plus de 725 hectares hors mis les espaces réservés pour les pâturages estimés à plus de 1.000 hectares et 15 étangs piscicoles avec possibilité d’extension.
PROBLEMES QUI SE POSENT DANS L’INFRASTRUCTURE IRRIGUEE DE LUVUNGI.
- Ecroulement de la digue sur une longueur de 60 m.
- Obstructions des cinq portes du barrage.
- Ensablement du bassin et du canal fuite.
- Vol systématique des dispositifs de volant pour ouvrir et refermer les vannes.
- Présences des bancs de sables le long de canaux /primaire 10 km et secondaires 25 km.
- Inexistences de 20 vannes principales de distribution.
- Ecroulement de 6 dalots pour passage à niveaux des personnes et des bovidés.
PROBLEMES QUI SE POSENT A LA POPULATION DE LUVUNGI
- Réduction d’intensité culturale dans l’unité hydro-agricoles, 20% des 725 hectares sont exploités, c’est-à-dire 145 ha.
- Mauvaise gestion des unités hydro-agricoles.
- Faible rendement dans le périmètre irrigué des exploitants dus à l’insuffisance d’eau 60% par hectare.
- Conflits entre agricultures et éleveurs.
- Conflits entre agriculteurs eux-mêmes.
CONSEQUENCES
Faible revenu familial dû à la faible production agricole, avec toutes les conséquences y afférentes ; malnutrition, non-scolarisation des enfants, mariages précoces des filles, taux élevé des filles non scolarisées, accès difficiles aux soins de santé primaire, taux de morbidité et de mortalité surtout chez les enfants, femmes enceintes et vieillards, débauche constatée chez les jeunes filles avec risque d’expansion de VIH/SIDA.
|
|
 |
|
|
|
Au cours du temps, la Province du Sud - Kivu en particulier et la République Démocratique du Congo en général a connu des troubles graves compte tenu de l’instabilité socio-économique qui caractérise ce pays depuis son arrivée à l’indépendance.
Ces perturbations ont pris un relief particulier avec les hostilités successives sans précédentes qui ont déchirés le pays depuis 1996 jusqu’à nos jours.
Aujourd’hui que le monde entier s’est fixé des objectifs du millénaire pour le développement à atteindre d’ici 2015, il est encore irréalisable à des millions des congolais d’accéder à un développement durable surtout aux milieux ruraux, aux soins de santé, à l’éducation, à éliminer l’extrême pauvreté et la faim, à assurer un environnement durable et à protéger leur production.
Mu par la volonté de voir tous les congolais s’unir et travailler de concert en vue de promouvoir et de consolider l’unité nationale et le développement durable intégré et intégral à travers les organisations continentales, régionales et sous régionales pour offrir les meilleures perspectives de développement socio-économique aux peuples congolais, les soussignés ont créé une organisation et/ou association sans but lucratif dénommée « FONDATION LALI & FRERES» en sigle FLF, dont l’objectif principal est la lutte contre la pauvreté et par ricochet soutenir le développement de ce pays.
CHAPITRE I : CREATION, DENOMINATION, ZONE D’INTERVENTION, SIEGE SOCIAL, OBJECTIFS
ET MISSIONS SOCIALS
Art 1 : CREATION
L’an deux mille , le quatrième jour du mois de janvier fut créée à Luvungi, en Territoire d’Uvira, Province du Sud Kivu, République Démocratique du Congo, une organisation de développement sans but lucratif dénommée « FONDATION LALI & FRERES » FLF en sigle, conformément au décret loi n° 195 du 29 janvier 1999 portant réglementation des Associations sans but lucratif et Etablissements d’utilité en République Démocratique du Congo
Art 2 : DENOMINATION
Cette association sans but lucratif adopte la dénomination de la « FONDATION LALI & FRERES » FLF en sigle.
Art 3 : SIEGE SOCIAL
Le siège social du FLF est situé dans la collectivité de Lemera, groupement d’Itara Luvungi à Luvungi et peut être transféré dans toute autre localité de la RDC sur décision de l’Assemblée Générale.
Art 4 : ZONE D’INTERVENTION
La zone d’intervention du FLF s’étend dans la plaine de la Ruzizi en particulier et dans les limites administratives de la Province du Sud – Kivu en général. Et peut être élargie à d’autres parties de la Province du Sud-Kivu sur décision de l’Assemblée Générale en République Démocratique du Congo.
Art 5 : OBJECTIFS ET MISSIONS SOCIALES
La FONDATION LALI & FRERES a pour objet social :
1. Contribuer à la lutte contre la pauvreté et la faim ;
2. Appuyer à la multiplication de semences (Fermes semencières) dans la plaine de la Ruzizi.
3. Contribuer au développement de la Province du Sud-Kivu
4. Collecter la production des paysans en l’acheminant vers le marché en aval,
5. Encadrer la jeunesse en luttant contre le banditisme,
6. Consentir des crédits aux paysans,
7. Lutter contre les maladies sexuellement transmissibles comme V.I.H SIDA, la violence faite aux femmes et autres, et le PALUDISME.
8. Encadrer les enfants orphelins et victimes du VIH SIDA.
9. Amélioration d’habitat et de l’environnement
10. Alphabétisation des adultes
|
|
Depuis 1996, la vague de conquête de pouvoir politique et l’euphorie de la recherche d’une vie socio-économique équilibrée, ont entraîné la plupart des gens, dans une aventure avec ou sans objectif précis et bien défini.
Les jeunes, surtout les désespérés, les enfants de la rue, les non-accompagnés, se sont lancés eux aussi dans cette aventure dont l’issue ne garantissait en rien l’harmonie de leur vie socio-économique.
Parmi ces jeunes enrôlés dans les milices, les forces armées de la rébellion, l’armée régulière, figuraient les enfants appelés « KADOGO », qui étaient considérés comme les sans pitiés, les exécutants fidèles des ordres des chefs sans conscience ni recule.
Ces enfants enrôlés dans différents groupes armés, n’avaient de respect
pour personne et ils se sont distingués dans la plupart des bavures telles que :
des viols, des enlèvements, des tortures et des tueries.
L’on a remarqué que les enfants enrôlés dans les milices et les forces armées, étaient voués à la déperdition totale et jamais ils ne jouiront d’un avenir meilleur et promettant pour leur propre bien être, et le plus être de la société dans laquelle ils vivent.
C’est alors que ce phénomène « Kadogo » fut décrié par les organisations de défense des droits et de protection des enfants, et qui ont demandé que les enfants soient démobilisés et intégrés dans la vie sociale active. Certes, l’activité de démobilisation est entrain d’être réalisée à travers tout le pays, surtout à l’Est où l’on a enregistré une pléthore des enfants dans les milices et les forces armées de la rébellion.
Toujours-est-il que, cette action n’a pas produit d’impacts palpables, convaincants et rassurants en faveur des enfants démobilisés, car bien d’entre eux regagnent leurs anciens rangs dans les ex-milices et les ex-forces armées. D’autres se livrent à des bévues de toutes sortes telles que le vol, les actes de vandalisme, etc….
Cette situation que traversent les enfants ex-soldats, a suscité bien des questions au sein de la FONDATION LALI & FRERES, notamment celle de savoir : comment intégré quelques enfants ex-soldats dans la vie sociale active afin qu’on revive plus le système négatif de nivellement social ?
Afin que ces enfants apportent leur contribution au développement social et économique de leurs entités respectives et par surcroît du pays tout entier ?
La réponse à cette question semble être facile pour le FLF qui encadrait plus de 500 jeunes chaque année, pendant la période culturale dans différents secteurs tels que la menuiserie, la traction bovine, la multiplication des semences et des plants des cultures vivrières, dans la maçonnerie, dans la ferronnerie et dans le labour mécanisé, avant que les deux guerres de 1996 et 1998 ne viennent tout détruire et disperser les jeunes qui ont trouvé refuge ailleurs dans les milices, les forces armées et d’autres ayant fui vers l’étranger.
Le projet consiste à doter :
- ± 200 enfants ex-soldats des connaissances professionnelles pratiques en menuiserie, maçonnerie, en traction bovine et en multiplication des semences et plants des cultures vivrières ;
- des équipements d’appui professionnels selon le domaine de formation,
les intégrer dans la vie sociale active tout en leur procurant une activité
indépendante génératrice de revenu.
|
|
Personne n’ignore que la quasi- totalité de la population de la plaine vit de l’agriculture et de l’élevage. Cette situation est du par que la plaine regorge des bonnes terres, fertiles dont la topographie permet facilement l’irrigation par les rivières qui sont abondantes.
Les femmes étant soumises aux travaux des conviées 80% des taches agricoles étant effectuées par elles, celles- ci ont trouvé depuis un temps une voix de sortie consistant à se regrouper en associations féminines des productions ou alors (groupements des femmes pour la production agricole).
Les récoltes de leurs champs étant vendues au FLF la recette y afférents permettent à celles- ci d’organiser des petites activités génératrices des revenues ; petit commerce, crédits rotatifs ou chèvres, travaux collectifs monnayés qu’on appelle « Mulali » en langue locale, secrétant ainsi des petites ressources grâce aux quelles elles réalisent des petites économies de subsistance au niveau de leurs ménages respectifs.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
La Plaine de la Ruzizi en RD.Congo a été la terre d’asile pour plus de 100.000 réfugiés rwandais et burundais fouillant les guerres et troubles tribalo-éthniques déclenchées dans leurs pays respectifs, Rwanda (1994) et Burundi (1993).
Ces derniers (réfugiés) ont occasionné des dégâts indescriptibles tant sur le plan social, économique et sanitaire dont personne au monde n’a jusqu’en ce moment su réparer.
Comme si cela ne suffisait pas, les deux guerres dites de libération déclenchée aussi en RD.Congo et dont le premier feu fut parti toujours de la Plaine de la Ruzizi à l’Est ont encore une fois de plus aggravé la situation socio-économique qui était déjà dans la merde avec le règne de Monsieur MOBUTU en deuxième république (32 ans).
La population de la plaine de la Ruzizi se trouvera ainsi passivement confrontée aux multiples problèmes dus par le déplacement massif, la perte des vies humaines et des biens, la destruction des champs et des infrastructures socio-économiques, la misère, bref la paupérisation atteignant son paroxysme.
Devant cette situation, on ne peut plus désespérer pour la population, plusieurs mouvements furent observés. Les hommes et les jeunes désœuvrés se font délibérément enrôler dans les milices locales et étrangères en asile en RD.Congo (Maï-Maï, FDD et INTERAHAMWE).
Beaucoup d’autres jeunes se font également enrôler dans l’armée du RD.Congo.
Ainsi, le phénomène enfants «soldats et/ou Kadogo » s’observe ici et là dans la sous-région et plus particulièrement dans la plaine.
Toujours par sa position géographique qui l’ouvre vers le Rwanda (Bugarama) et le Burundi (la Province de Cibitoke), la Plaine de la Ruzizi constitue un passage obligé de toutes les milices étrangères qui s’infiltrent soit au Rwanda soit au Burundi.
Aujourd’hui avec le processus de rapatriement officiel par l’ONU ou observe une forte présence des éléments de FDLR en provenance du Congo-Brazaville, de l’Angola, dans la Plaine de la Ruzizi. Aujourd’hui encore, avec la CONADER (Commission Nationale d’Encadrement et des ex-combattants), le camp de brassage est érigé à Luberizi dans la Plaine de la Ruzizi où plus de 3.000 militaires sont formés.
C’est autant dire que, tout ce brassage de la population civile et militaire tant nationaux qu’étrangers, tout ce qui a eu avec la présence des réfugiés rwandais et burundais, expose cette population de la Plaine de la Ruzizi devant un grand danger de l’heure qu’est le MST/SIDA.
Comme nous l’avions dit plus haut, les femmes vivant déjà dans la pauvreté constituent une catégorie plus exposée à ce fléau humanitaire.
C’est pour cette raison que dans le cadre de ce projet, nous pensons à 4 groupements féminins que FLF encadre en raison de leur position géographique se trouvant à la porte d’entrée des guerres d’une part et d’autre part sur la contrée qui constitue le passage obligé ou couloir des milices étrangères.
Une autre raison est que le camp de brassage de CONADER se trouve à Luberizi, chef-lieu d’un de quatre groupements féminins que nous voulons encadrer dans le cadre de ce projet.
|
|
Nul n’ignore qu’avant 1996, le tissu économique de notre pays était déjà en dégradation et cela ne pouvait surprendre personne et beaucoup de discours fallacieux de la part des politiciens de l’époque de Monsieur MOBUTU faisaient croire à l’opinion nationale que la crise était mondiale, alors qu’il n’en était pas question.
Comme si cela ne suffisait pas, les guerres de 1996 et de 1998 sont venues créer davantage un clivage entre la pauvreté et le seuil d’une vie décente, tout en perturbant les activités socio-économiques des populations de la République Démocratique du Congo, surtout celles de l’Est, en particulier celles de la Plaine de la Ruzizi, porte d’entrée de toutes les guerres connues jusque là.
Les conséquences engendrées par ces événements furent nombreuses et néfastes pour les populations de la Plaine de la Ruzizi en l’occurrence, les déplacements massifs, la perte de bien de première nécessité, l’abandon des champs, de bétail (gros et petit), destruction des maisons, des matériels végétatifs (semences et plants des cultures vivrières), des outils aratoires ; ce qui a conduit à la baisse de la production agricole, de revenu familial, rendant l’accès aux soins de santé primaire, à la scolarisation, à l’alimentation équilibrée ainsi qu’à d’autres secteurs de la vie socio-économique difficiles.
Les infrastructures d’irrigation furent abandonnées à leur propre sort, au point qu’aujourd’hui, elles deviennent un casse-tête pour la population qui pratique la culture irriguée, car considérée par cette dernière, comme la clé de l’agriculture irriguée dans la Plaine de la Ruzizi surtout pour la culture du Riz et d’Arachide qui sont prises pour « cultures de rente » leur procurant un revenu qui leur permet d’équilibrer les conditions de leur vie socio-économique.
Au moment où nous élaborons ce projet, la population de la plaine de la Ruzizi et plus particulièrement celle de LUVUNGI passait des moment très particulier de leur vie en raison des productions agricoles en baise et elle veut revoir un jour l’eau d’irrigation disponible dans leur infrastructure hydro-agricole, les champs mis en valeur et augmenter ainsi la production agricole.
Pour y arriver, elle a adressé une demande à la FONDATION LALI & FRERES une organisation d’appui intervenant dans le secteur agricole de la Plaine où il apporte son appui dans les unités hydro-agricole en ce qui concerne leur maintenance et la formation des responsables de gestion des infrastructures.
Certes, aujourd’hui, la population de la Plaine de la Ruzizi vit dans une situation qui ne reflète plus son respect et sa dignité « celle d’être dans l’attente d’une assistance humanitaire, chose qui ne pouvait se faire dans les temps passés ».
Le FLF asbl. ayant une longue expérience dans l’accompagnement des paysans dans leurs activités de développement, voudra en connivence avec la population bénéficiaire de ses actions, procéder à la mise en valeur intensive des infrastructures hydro-agricole à vocation vivrière et des champs, comme une des solutions les plus possibles pour réduire la pauvreté des paysans.
PRESENTATION DE L’ORGANISATION REQUERENTE.
La FONDATION LALI & FRERES est une Organisation non gouvernementale de développement qui en est l’initiateur depuis les années 2001.
La FLF a comme siège social, le Groupement d’Itara-Luvungi, localité située dans la Plaine de la Ruzizi à ±65 km d’Uvira, Territoire frontalier avec le Burundi.
Il intervient sur toute la Plaine de la Ruzizi sur ±2.500 km² où il encadre plus de 12.000 ménages agricoles répartis sur 9 périmètres irrigués à savoir : les périmètres de KAKAMBA (1.055 ha), de NYAKAGOBE (357 ha), de KIRINGYE (451 ha), de LUBARIKA (631 ha), de LUVUNGI (535 ha), de SANGE (806 ha), de RUNINGU (577 ha), de KILIBA (732), et de KAGANDO (420 ha).
La FLF travaille essentiellement dans le cadre de la promotion agro-pastorale en s’investissant surtout sur les aspects de la sécurité alimentaire.
Pour y arriver, la FLF encadre la population en utilisant les approches de l’animation, de la production des cultures vivrières (Riz, Arachides, Maïs et le manioc.
PRESENTATION DE LA PROBLEMATIQUE DE L’INFRASTRUCTURE D’IRRIGATION DE LUVUNGI.
LUVUNGI est le village se trouvant dans la Plaine de la Ruzizi sur l’axe routier reliant BUKAVU et UVIRA.
LUVUNGI est aussi le village qui abrite le siège administratif du Groupement d’Itara-Luvungi Il est situé à ±65 km d’Uvira, Chef-lieu du Territoire Rural d’Uvira.
La population y est hétérogène dont le nombre s’élève à plus de 10.500 âmes constituée de Barundi 15%, Bafuliru 75%, Banyindu 2%, Bashi 5% et de Batwa 3%.
Le secteur primaire ; l’agriculture et l’élevage est pratiquée par la quasi-totalité de la population (90%). C’est dans ce cadre que, LUVUNGI a bénéficié de beaucoup d’interventions depuis l’époque coloniale à nos jours.
En ce qui les concerne ; chacun de tous ces intervenants avait focalisé son action de développement sur les activités agro-pastorales portées essentiellement sur l’infrastructures hydro-agricole, Barrage, Canaux d’irrigation, vannes de distribution, dipping-tank, la protection et la santé animale, la vulagrisation agricole, l’élevage de petit et gros bétail et la maintenance des infrastructures hydro-agricoles. Les actions de tous ces intervenants avaient eu des retombées on ne peut plus discutables sur la vie socio-économique de la population entière de la Plaine de la Ruzizi en général, bien sûr en particulier sur celle de LUVUNGI.
Après l’arrêt du projet agro-pastoral et gouvernemental de LUVUNGI en 1979, l’infrastructure de LUVUNGI connut timidement des problèmes qui occasionnèrent l’écroulement de sa digne de rétention érigée par le projet sicro-congolais ; situation qui occasionna de facto le retour de la Rivière LUVUNGI dans son lit normal. Depuis lors, l’infrastructure de LUVUNGI connut un arsenal des problèmes du reste aggravés avec la mauvaise gouvernance du régime de Monsieur MOBUTU suivi de 9 ans de guerres successives depuis 1996 à nos jours.
Notons également que l’infrastructure de LUVUNGI irrigue plus de 725 hectares hors mis les espaces réservés pour les pâturages estimés à plus de 1.000 hectares et 15 étangs piscicoles avec possibilité d’extension.
PROBLEMES QUI SE POSENT DANS L’INFRASTRUCTURE IRRIGUEE DE LUVUNGI.
- Ecroulement de la digue sur une longueur de 60 m.
- Obstructions des cinq portes du barrage.
- Ensablement du bassin et du canal fuite.
- Vol systématique des dispositifs de volant pour ouvrir et refermer les vannes.
- Présences des bancs de sables le long de canaux /primaire 10 km et secondaires 25 km.
- Inexistences de 20 vannes principales de distribution.
- Ecroulement de 6 dalots pour passage à niveaux des personnes et des bovidés.
PROBLEMES QUI SE POSENT A LA POPULATION DE LUVUNGI
- Réduction d’intensité culturale dans l’unité hydro-agricoles, 20% des 725 hectares sont exploités, c’est-à-dire 145 ha.
- Mauvaise gestion des unités hydro-agricoles.
- Faible rendement dans le périmètre irrigué des exploitants dus à l’insuffisance d’eau 60% par hectare.
- Conflits entre agricultures et éleveurs.
- Conflits entre agriculteurs eux-mêmes.
CONSEQUENCES
Faible revenu familial dû à la faible production agricole, avec toutes les conséquences y afférentes ; malnutrition, non-scolarisation des enfants, mariages précoces des filles, taux élevé des filles non scolarisées, accès difficiles aux soins de santé primaire, taux de morbidité et de mortalité surtout chez les enfants, femmes enceintes et vieillards, débauche constatée chez les jeunes filles avec risque d’expansion de VIH/SIDA
|
|
La Plaine de la Ruzizi en RD.Congo a été la terre d’asile pour plus de 100.000 réfugiés rwandais et burundais fouillant les guerres et troubles tribalo-éthniques déclenchées dans leurs pays respectifs, Rwanda (1994) et Burundi (1993).
Ces derniers (réfugiés) ont occasionné des dégâts indescriptibles tant sur le plan social, économique et sanitaire dont personne au monde n’a jusqu’en ce moment su réparer.
Comme si cela ne suffisait pas, les deux guerres dites de libération déclenchée aussi en RD.Congo et dont le premier feu fut parti toujours de la Plaine de la Ruzizi à l’Est ont encore une fois de plus aggravé la situation socio-économique qui était déjà dans la merde avec le règne de Monsieur MOBUTU en deuxième république (32 ans).
La population de la plaine de la Ruzizi se trouvera ainsi passivement confrontée aux multiples problèmes dus par le déplacement massif, la perte des vies humaines et des biens, la destruction des champs et des infrastructures socio-économiques, la misère, bref la paupérisation atteignant son paroxysme.
Devant cette situation, on ne peut plus désespérer pour la population, plusieurs mouvements furent observés. Les hommes et les jeunes désœuvrés se font délibérément enrôler dans les milices locales et étrangères en asile en RD.Congo (Maï-Maï, FDD et INTERAHAMWE).
Beaucoup d’autres jeunes se font également enrôler dans l’armée du RD.Congo.
Ainsi, le phénomène enfants «soldats et/ou Kadogo » s’observe ici et là dans la sous-région et plus particulièrement dans la plaine.
Toujours par sa position géographique qui l’ouvre vers le Rwanda (Bugarama) et le Burundi (la Province de Cibitoke), la Plaine de la Ruzizi constitue un passage obligé de toutes les milices étrangères qui s’infiltrent soit au Rwanda soit au Burundi.
Aujourd’hui avec le processus de rapatriement officiel par l’ONU ou observe une forte présence des éléments de FDLR en provenance du Congo-Brazaville, de l’Angola, dans la Plaine de la Ruzizi. Aujourd’hui encore, avec la CONADER (Commission Nationale d’Encadrement et des ex-combattants), le camp de brassage est érigé à Luberizi dans la Plaine de la Ruzizi où plus de 3.000 militaires sont formés.
C’est autant dire que, tout ce brassage de la population civile et militaire tant nationaux qu’étrangers, tout ce qui a eu avec la présence des réfugiés rwandais et burundais, expose cette population de la Plaine de la Ruzizi devant un grand danger de l’heure qu’est le MST/SIDA.
Comme nous l’avions dit plus haut, les femmes vivant déjà dans la pauvreté constituent une catégorie plus exposée à ce fléau humanitaire.
C’est pour cette raison que dans le cadre de ce projet, nous pensons à 4 groupements féminins que FLF encadre en raison de leur position géographique se trouvant à la porte d’entrée des guerres d’une part et d’autre part sur la contrée qui constitue le passage obligé ou couloir des milices étrangères.
Une autre raison est que le camp de brassage de CONADER se trouve à Luberizi, chef-lieu d’un de quatre groupements
Comme durant toute la vie des femmes, filles mères et enfants orphelins vulnérables, les effets de la dégradation socio-économique se répercutent sur la vie de cette dernière. C’est ainsi que notre analyse va nous permettre de relance le projet sous trois aspects :
La finalité du projet qui va nous orienter dans l’intégralité maximale des femmes, filles mères capables de tous faire en tout et partout.
Justification du texte qui va nous donner une nouvelle signification aux travaux efficaces et efficients.
Bénéficiaires du projet qui vont assurer la gestion et à la FLF de faire le suivi évaluation pour les orienter à un projet d’une tache d’huile.
|
|
|
 |
|
|
|
|